EMERAUDE COURTAGE
Quid du taux des prêts immobiliers après la crise ?

Face à l’incertitude générale concernant la reprise d’après crise du corona virus, les taux de crédit n’échappent à pas à la règle. 

En tant que courtier en prêt immobilier à Saint-Malo et dans une partie de la Bretagne, nous constatons une certaine inquiétude chez nos futurs acquéreurs qui craignent une remontée des taux après le déconfinement. 

Qu’en est-il réellement ?

LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER ET LE TAUX DES CRÉDITS IMMOBILIERS

Il est difficile de faire des pronostics dans une période aussi trouble. Cependant, les professionnels du secteur estiment qu’une hausse modérée des taux d’intérêts est possible compte tenu du fait que plusieurs banques ont déjà initié en avril une remontée des taux de 0,1% à 0,5%. 

D’autres spécialistes estiment en revanche que cette augmentation des taux est liée à une moindre concurrence pendant cette période et le niveau des taux devrait retrouver après la crise celui de janvier et rester ainsi pour longtemps encore.

Les taux moyens s’établissent en avril à :

• 1,15 % sur 15 ans, 

• 1,32 % sur 20 ans,

• 1,60 % sur 25 ans.

Les nouvelles conditions de taux et l’impact du chômage partiel et de la baisse de revenus risquent de diminuer le nombre de dossiers au moment de la reprise, même si les visites de biens pourront reprendre rapidement à cette échéance et le marché redémarrer progressivement.

En fin d’année 2019, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a exercé une pression sur les banques afin de durcir les conditions d’octroi de prêt en les incitant à respecter le taux d’effort maximum de 33 % d’endettement et à réduire les prêts d’une durée supérieure à 25 ans. 

Ainsi, de nombreux prêts ont été refusés, notamment aux investisseurs, malgré des profils répondant aux critères de revenus et de reste à vivre traduisant par là une certaine frilosité des banques quant à l’avenir.

Pour autant, on peut espérer que les banques seront enclines à accepter de négocier les conditions d’octroi des prêts au moment de la reprise, afin de tenter de récupérer le manque à gagner et face à une concurrence féroce et accrue.

Dans cette situation très particulière, le recours au service d’un courtier peut permettre de négocier au mieux de ses intérêts, notamment en ce qui concerne les frais de dossiers et le coût de l’assurance-crédit afin de récupérer un TAEG équivalent à celui d’avant la crise même avec un taux de base un peu supérieur.